Le street art s’est développé depuis les années 60 dans le Val-de-Marne. Depuis, des street artistes du monde entier sont venus créer leurs œuvres sur les murs dans le sud de Paris et dans le 94.
La réputation de Paris et du Val-de-Marne en matière de street art, notamment à Vitry-sur-Seine, n’est plus à faire. Et c’est à de grands artistes du street art qu’on la doit.
On retrouve les œuvres de ces grands noms du street art à Vitry-sur-Seine comme dans d’autres villes du 94.
Quelques street artistes à découvrir dans le Val-de-Marne
C215
Christian Guémy de son vrai nom, est un street-artiste connu qui réalise des œuvres éphémères depuis 2006.
Lorsque Christian Guémy écrivait des poésies en 2005, il signait ses textes par ce pseudonyme car selon lui, il était moderne à l’époque d’en prendre un afin de signer des poèmes.
Ses œuvres : des portraits colorés, réalisés au pochoir ou à main levée. Des portraits de sa fille Nina, de personnes célèbres mais aussi de nombreux anonymes, des animaux…
Il utilise le plus souvent la bichromie mais réalise aussi des compostions plus colorées.
Ses premiers graffs ont pris naissance à Télégraphe dans le 19ème arrondissement.
Puis, en 2006, C215 s’installe à Vitry-sur-Seine et donne de la couleur et de la vie aux quartiers de cette « ville laide » comme il la qualifiait.

Certaines de ses œuvres sur des portes, boîtes aux lettres et plaques de la ville de Vitry-sur-Seine ont été arrachées et descellées. Une dizaine de ses peintures ont disparu.
C215 travaille en collaboration avec la poste et la ville de Vitry dans l’unique but d’égayer le quotidien des habitants.
Plus jeune, il a étudié l’histoire de l’art, l’économie et les langues.
C’est en 2007 qu’il se fait connaître à l’international en peignant un chat de profil sur la totalité d’un mur de plusieurs mètres à Paris (métro Nationale).
Il est connu de ses pairs internationaux et a déjà exposé à Paris, Londres, New-York, Sao-Paulo, Amsterdam ou encore Milan.
Il est désormais installé dans un atelier d’Ivry-sur-Seine.
Pour avoir l’occasion de voir ces œuvres, profitez des nombreuses visites street art proposées dans le Val-de-Marne.
STEW
Dès son plus jeune âge, l’artiste STEW a déjà redécoré sa chambre, en cours il dessine où il peut, puis du cahier et stylo il passe au mur et à la bombe. La rue est devenue son « terrain de jeu ».
Il étudie en Belgique les arts appliqués et se spécialise en tant que graphiste.
Ses œuvres représentent l’univers asiatique : grandeur, délicatesse et douceur. Image principale de ses illustrations : celle du samouraï, guerrier héroïque de la culture japonaise.
Son inspiration vient de ce qu’il voit sur internet, de sa documentation, de ce qu’il voit dans la rue, de ses rencontres, sa famille, ses amis…

Les samouraïs, écailles de poisson, vagues et autres motifs rappellent les estampes japonaises.
Généralement représentées en noir et blanc, certaines possèdent un peu de couleur sur le visage de l’icône.
Il utilise de nombreuses techniques : la sérigraphie, le pochoir, le collage. Il mêle ses 2 passions : graphisme et graffitis, et travaille sur ordinateur pour l’étape de création de ses œuvres.
STEW est un street-artiste qui a beaucoup évolué. Depuis son premier tag, il a pu faire sa propre exposition à Paris et crée la fresque du « Héron Bleu » qui est reconnue comme étant la 2ème plus haute façade peinte en Europe (13ème arrondissement de Paris).
Cette fresque représente 60 heures de peinture, 30 heures en ateliers, 30 litres de peinture, plus de 100 bombes pour une surface de 52×14 mètres.
MEUSHAY
MEUSHAY est un graffeur vitriot, célèbre pour ses personnages hauts en couleurs et aux grandes dents qui recouvrent de nombreux supports urbains de la ville de Vitry.
Il est aujourd’hui très impliqué dans des projets éducatifs à vocation de sensibiliser les enfants et les jeunes au street-art et à l’importance de l’expression. Il apporte son soutien au projet de l’association de Vitry’n urbaine qui organise des actions et balades urbaines pour tous publics, aide à la réalisation pour les artistes vitriots et met en valeur des œuvres dans la ville de Vitry.

Il décore de nombreuses écoles à l’aide d’autres graffeurs (comme NEBAY par exemple) et a fait participer des élèves à la réalisation d’une grande fresque sur le thème des 5 sens dans une école de Vitry (école maternelle Louise Michel).
Il a également crée une toile pour l’hôtel « Hilton » de La Défense.
BEBAR
Bebar est un artiste d’origine espagnol qui a commencé à grapher dans la banlieue de Vitry.
Pourquoi ce pseudonyme ? « J’ai eu très jeune une barbe […] mon pseudo vient aussi du fait que je me débrouille toujours pour trouver mon matériel, ne pas monnayer sa passions. Ces principes forment la base du vandale. »
Il étudie les Arts Graphiques à Paris. A 20 ans, il participe au projet de « rénovation » de sa ville natale: « Vitry vit le street art », aux côtés de grands street-artistes internationaux : C215, Pixelpancho, Eme, Nunca…
Ses œuvres mêlent art de rue et touches académiques. Elles sont reconnaissables avec un personnage exprimant le dégout (face à l’évolution de la rue). Son inspiration vient des cartoons de sa jeunesse
Il expérimente de nombreux modes de peinture : light painting, aérosol, vaporisateur, gravure…
Depuis ses débuts dans l’art de rue à Vitry ou à Paris, Bebar a produit ses propres expositions.
BROK

En 1990, Brok plonge dans le graffiti car l’expression créative libre et sans règle l’attire. Le street art deviendra sa passion et son mode de vie.
Il fonde en 1991 les 3HC (3Hardcore) et produit ses premières toiles en 1996 pour laisser libre cours à un style qui s’épanouit dans la diversité (wildstyle, 3D, personnage, décors).
Il a participé au projet Saato en 2015 en compagnie de nombreux autres street-artistes. Ce projet consistait à recouvrir d’un graff géant le sol du parvis de la Défense.
NEBAY
NEBAY est un artiste polyvalent. Ce touche-à-tout a plusieurs cordes à son arc : le tag, le flop, le graff, le block, la calligraphie, le freestyle, le B Boy, le dripping, la compression, l’affiche, le totem et bientôt la sculpture. Tous ses travaux sont construits autour de la couleur.
Chez lui le tag recouvre aussi bien les murs que les sols.
Il détourne les affiches des abribus qu’il remet parfois à leur place ou bien il en colle dans la rue, déchire ou colle sur une toile.
Tagueur depuis 1987, NEBAY fait partie d’un collectif, le JCT 100% : « Je cours toujours ! »
« Le TAG est à la fois un art, un sport, une compétition, une recherche identitaire, une interdiction, une quête spirituelle, un combat… Peu de gens savent les efforts qu’il faut produire pour avoir son nom écrit dans tout Paris ! Je me suis mis dans les « starting-blocks » et je cours toujours. » dit-il.
En 2005, il tapisse Paris avec une série d’affiches numérotées. En 2006, il couvre le sol parisien de son tag.
POTATO NOSE

De son vrai nom Jad el-Khoury et architecte de formation, cet artiste libanais a fait ses débuts à Beyrouth sur des murs criblés de balles. Ses œuvres sont en général constituées d’une juxtaposition de petits personnages.
Il a récemment réalisé une oeuvre monumentale sur la façade d’un immeuble à Vitry-sur-Seine, « Connection ».