Bienvenue sur les bords de Marne !

Le département du Val-de-Marne a été créé le 1er janvier 1968, à la suite de la loi du 10 juillet 1964 sur la réorganisation du territoire de l’Île-de-France. Il faisait auparavant parti des anciens départements de la Seine et de la Seine et Oise. La géographie de ce territoire est notamment caractérisée par la confluence de la Seine et de la Marne qui se rejoignent à Alfortville.

La présence de la rivière a modelé la physionomie du territoire qui nous intéresse ici, mais aussi son histoire. La Marne est une voie d’accès à la capitale. Son charme champêtre en fait aussi un séduisant lieu de plaisance, qui a été révélé au plus grand nombre par l’arrivée du train au milieu du 19ème siècle. Ce dernier révolutionne le peuplement et l’aspect du territoire : les villas et les guinguettes s’y implantent, les canotiers et pêcheurs du dimanche profitent de la campagne si proche de Paris. Ce sont là les bords de Marne que l’on imagine volontiers. Ces parcours vous invitent également à en découvrir un visage moins connu, comme son patrimoine industriel et son patrimoine contemporains.

Télécharger le parcours, écoutez l’audioguide et démarrez votre balade où vous le souhaitez.

Introduction

L’île des plaisirs

Le chemin que vous empruntez est un ancien chemin de halage. Avant l’invention du moteur et de l’hélice, les bateaux, pour remonter le courant, étaient tirés par des animaux. Cette pratique était encore visible sur les bords de Marne jusque dans les années 1950. Le chemin était alors dépourvu d’arbres, permettant ainsi aux chevaux de tirer les cordes les reliant aux péniches.

Un air de riviera

Après la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux parisiens cherchent à s’éloigner de la capitale engorgée par une forte densité de population. Le développement de l’automobile et des axes routiers puis la mise en place du RER A, facilitent les liaisons entre la capitale et l’ancienne campagne désormais banlieue. Immeubles et grands ensembles recouvrent progressivement les villes du bord de Marne.

Le Viaduc de l’A4

Enjamber la Marne pour éviter de longs détours a toujours été une préoccupation. Les bacs et les ponts du 19ème siècle sont vite devenus insuffisants pour faire face aux besoins de la vie moderne, et notamment le développement de l’automobile. Le viaduc, sous lequel vous passez, a été mis en service en 1976. Il permet aux autoroutes A4 et A86 de franchir la Marne à hauteur de Joinville-le-Pont.

Les sports nautiques

Invention anglaise, l’aviron se développe en France à partir des années 1830. Joinville et Nogent deviennent rapidement les berceaux de l’aviron français : moins encombrée que la Seine, la Marne se retrouve à proximité de Paris après la mise en service des lignes de chemin de fer.

La villégiature

Vous vous trouvez sur le chemin de l’île de Beauté, un important lieu de villégiature. Le mot « Villégiature » vient de l’italien « villeggiatura » qui signifie vacances.

Nogent est devenu très tôt un lieu de villégiature royale, grâce à sa proximité avec le château de Vincennes, l’attrait des bords de Marne et des plaines giboyeuses.

Se distinguer du voisin

En vous promenant sur ce chemin de l’île de Beauté, laissez vous surprendre par la diversité architecturale des maisons de plaisance bâties pour l’essentiel entre les années 1870 et 1914.

Un territoire tourné vers son fleuve

Vous longez à présent le port de plaisance et le centre nautique de Nogent-sur-Marne. Plongez vous au début du XXème siècle et imaginez ici un abreuvoir à chevaux jouxtant le port de commerce où les péniches déchargent leur cargaison. Un peu plus loin, une péniche ancrée non loin de la berge propose des bains froids pour une baignade sécurisée.

Enjamber le fleuve

Pendant des siècles, le seul moyen de passer d’une rive à l’autre était d’emprunter les bacs. Ces embarcations larges et plates permettaient de relier les rives entre elles. Les passeurs de rives assuraient alors le lien et les échanges entre les différents territoires s’étendant de part et d’autre du fleuve. Il existait ainsi, à l’emplacement du pont de Nogent, un bac entre Nogent et Champigny.

L’urbanisation

Depuis ce point, profitez de la vue dégagée sur la rive droite pour regarder le coteau nogentais. Vous pouvez percevoir les différentes strates d’urbanisations qui ont modelé le territoire au fil du temps.

Profiter de la vue

Sur la rive d’en face, vous percevez ça et là, à travers les feuillages, de petits bâtiments comportant une unique pièce surélevée sur un niveau inférieur. Installés au plus près de l’eau, ils sont généralement construits non loin des habitations et permettent de profiter confortablement de la vue sur la Marne.

Sur un air de guinguette

A côté de vous, la célèbre guinguette Chez Gégène nous donne l’occasion d’évoquer l’un des loisirs les plus courus en bords de Marne. Dès le 18ème siècle, on vient boire du vin dans les cabarets installés au-delà de la barrière d’octroi. Cette taxe perçue sur certaines denrées avant leur entrée dans Paris est en effet élevée !

La Marne

Faites une pause pour contempler la Marne. Elle prend sa source sur le plateau de Langres en Haute-Marne, elle déroule ses 525 km en larges méandres avant de se jeter dans la Seine à hauteur de Charenton. En entrant dans le département du Val de Marne, la rivière serpente entre les collines de Bry et de Nogent, enserrant notamment dans une boucle la plaine de Saint Maur.

Un coin de paradis

Arrêtez-vous un instant pour remarquer un petit bras d’eau qui s’enfonce dans les terres. Il s’agit du petit bras de Polangis. Ce canal artificiel a été creusé en 1886 en prévision de la création d’un lotissement sur le parc de l’ancien château. Le programme immobilier propose notamment, pour 2 francs le mètre carré, un morceau de berge et un accès à la rivière grâce à un ponton.