Quiz – La baignade dans la Marne

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1 – Le plaisir de passer une journée au bord de la Marne gagna en popularité suite à la loi de 1906 sur le repos hebdomadaire, suivie de celle de 1912 qui limita le temps de travail à 10 heures. Quel jour était traditionnellement dédié aux activités du bord de l’eau ?

  • le dimanche

Si l’homme se baigne depuis la nuit des temps en milieu naturel, il faut attendre le 19e siècle pour voir apparaître les premiers aménagements spécifiques le long des berges parisiennes, puis franciliennes. La révolution industrielle du chemin de fer incita dans un premier temps les Parisiens à explorer la campagne qui entourait alors la capitale. Les premières lignes du chemin de fer desservant les bords de Marne reliaient la gare de l’Est à Nogent et la Bastille à la Varenne-Saint-Hilaire. Cette nouvelle accessibilité combinée à une nouvelle législation favorisant la diminution du temps de travail eut comme résultat l’augmentation du temps de loisir et le développement des activités et des infrastructures autours de la Marne. Notamment, l’apparition des Guinguettes et des clubs nautiques qui atteignaient leurs apogées les dimanches. Au début du 19e siècle, le dimanche était le jour prisée par toutes les couches sociales Parisiennes pour la pratiquent de différentes activités reliées à la rivière tel que la pêche, la baignade et les sports nautiques.

2 – Afin de répondre à la demande grandissante des habitants et des Parisiens, les communes de l’actuel Val-de-Marne décidèrent d’investir financièrement dans l’aménagement des lieux de baignades. À partir de quelle année ces projets commencèrent-ils à se développer ?

  • les années 1920

Les premières baignades aux abords de la Marne avaient un aspect sauvage et ne comportaient que très peu d’aménagements. Afin de répondre à la demande grandissante des habitants et des Parisiens, différents acteurs autant privés que publics décidèrent d’investir au début des années 1920 dans la construction d’établissements nautiques permettant la baignade. Ce potentiel est notamment exploité par des promoteurs qui créèrent des baignades privées, comme la Baignade du Beach à La Varenne Saint-Hilaire. Les communes environnantes aménagèrent également des sites de baignade, tels que la baignade municipale de Champigny. Or, les sites de baignade n’étaient pas implantés de manière aléatoire, leur développement suivait différentes logiques soit par la promotion d’un ancien lieu de baignade sauvage, la richesse paysagère de l’endroit ou encore son accessibilité et sa proximité avec une route ou une gare. L’apogée de ces sites de baignades aménagées se situe à la période de l’après-guerre, durant les années 1950.

3 – Grâce aux investissements des communes et de sociétés privées, les baignades se multiplièrent sur les bords de Marne. D’après vous, combien de sites de baignades aménagés ont pu être recensés entre la confluence avec la Seine et le Perreux-sur-Marne ?

  • plus de 15

Il est possible de constater sur cette carte que la Marne était un lieu spécifique aux baignades. Plus de quinze sites de baignade furent recensés en Val-de-Marne, tandis que les recherches menées jusque-là n’en dénombrent que sept dans le reste de la petite couronne parisienne. Les boucles de la Marne apparaissent donc comme un lieu particulier pour la pratique de la baignade en rivière. Or, même si un modèle récurrent d’aménagement apparaît souvent les sites de baignades et les plages situés sur les bords de Marne avaient chacun des caractéristiques différentes.

4 – Les bords de Marne étaient donc très prisés des promeneurs. En effet, la Marne comptait de nombreux atouts, saurez-vous trouver l’intrus parmi ceux-ci ?

  • son eau était reconnue pour être plus chaude que celle d’autres cours d’eau

Cette forte concentration de sites aménagés pour la baignade constitue un des traits caractéristiques de la Marne. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette originalité. Tout d’abord, la situation des bords de Marne en amont de Paris, ainsi que le caractère naturel qu’ont conservé les berges, ont contribué à préserver la qualité de l’eau par rapport à la Seine dont l’industrialisation fut beaucoup plus importante. Les méandres et les îles de la Marne expliquent une navigation fluviale moins dense que sur d’autres cours d’eau franciliens, voire totalement absente sur la boucle de Saint-Maur grâce au contournement par le canal-tunnel entre Saint-Maurice et Joinville-le-Pont.

5 – Les sites de baignade étaient très divers, certains étaient aménagés avec cabines, bassin de nage, plongeoir, etc., alors que d’autres s’apparentaient à des baignades sauvages. Chaque baignade avait aussi un nom qui pouvait être lié à sa localisation, sa configuration, au gérant dans le cas des baignades privées, ou totalement imaginaire. D’après vous, laquelle de ces trois baignades n’a pas existé ?

  • la baignade du Titanic

Au début du XIXe siècle, les sites de baignades des bords de Marne étaient caractérisés par des installations éphémères, qui se perfectionnèrent et furent réglementées par les pouvoirs publics au fur et à mesure qu’ils se pérennisèrent. Les simples piquets plantés dans le lit de la rivière furent rapidement remplacés par des pontons flottants qui délimitaient plus efficacement les zones de nage. Puis, des vestiaires et des équipements furent annexés aux édifices sur les quais des bords de Marne avant que les bassins eux-mêmes ne soient maçonnés et encastrés dans la rive.
En général, les baigneurs avec peu d’expérience se baignaient dans des bassins flottants, qui permettaient alors de rassembler les nageurs dans un espace défini, de ralentir le courant et de stopper les détritus flottants à la surface de la rivière. Les baigneurs qui avaient plus d’assurance se baignaient quant à eux directement dans la rivière.

6 – À partir des années 1950, la baignade en rivières perd progressivement de son succès, notamment en raison de la pollution croissante des cours d’eau. Les baignades en Marne sont alors peu à peu délaissées au profit d’un autre type d’environnement, plus propices à la natation notamment. Selon vous, de quel type d’environnement s’agit-il ?

  • les piscines

De l’après-guerre jusqu’aux années 1960, la baignade en rivière reste une pratique courante, notamment afin de répondre aux besoins croissants de l’enseignement de la natation et de la pratique sportive. Pourtant, les piscines couvertes offraient plusieurs avantages : une eau en circuit fermé, à la qualité constamment contrôlée et une infrastructure qui permettait aux nageurs de se baigner lors des saisons les plus froides. C’est pourquoi les piscines artificielles connurent un grand développement à partir des années 1960 et remplacèrent progressivement la baignade en Marne. On observe d’ailleurs que des piscines couvertes ont été construites à proximité des lieux de baignades, comme la piscine Sainte-Catherine à Créteil.

7 – Un arrêté préfectoral mit brutalement fin à cette activité en interdisant la baignade dans la Marne. La raison invoquée est le fort taux de pollution de la rivière, qui constituerait un danger pour la santé publique. En quelle année cette interdiction de baignade dans la Marne fut-elle décidée ?

  • 1970

La baignade en Marne fut interdite en 1970 par arrêté préfectoral, mettant fin aux activités des établissements de bains du territoire. La baignade constituait une activité de loisirs très prisée des habitants et des Parisiens, autour de laquelle des restaurants, loueurs de barques, etc. s’étaient installés. Avec cette interdiction, c’est donc toute une économie du loisir qui disparu, ainsi que l’image d’un « Eldorado du dimanche » traditionnellement associée aux bords de Marne.
Le principal motif de l’interdiction de la baignade dans la Marne fut la pollution excessive de la rivière. L’industrialisation autour de la Marne se densifia dans les années 1960. En outre, les industries et les habitants riverains des bords de Marne déversaient pratiquement leurs déchets directement dans la rivière. La pollution de l’eau devint telle que les autorités durent se résoudre à interdire la baignade afin de préserver la santé des plaisanciers.

8 – Malgré une amélioration importante de la qualité de l’eau de la Marne depuis 20 ans, il est toujours interdit de s’y baigner aujourd’hui. D’après vous, pour quelle raison principalement ?

  • la concentration de bactéries dans l’eau reste supérieure aux normes européennes

La baignade en Marne est toujours interdite aujourd’hui. La réglementation qui s’applique est désormais européenne, issue de la Directive Baignade de 1976 et de la nouvelle directive de 2006. Avec la nouvelle directive, deux paramètres sont à suivre particulièrement : les teneurs en bactérie Escherichia Coli (dite E.Coli) et les concentrations en bactéries Entérocoque.
Le Syndicat Marne-Vive œuvre aujourd’hui pour l’écologie de la Marne et souhaite améliorer la qualité de la rivière pour retrouver un jour une eau de baignade. Les études menées actuellement montrent que la qualité de l’eau s’est nettement améliorée depuis vingt ans, mais qu’elle n’est pas encore suffisante pour permettre une autorisation « pérenne » de la baignade. Néanmoins, plusieurs jours par an, les concentrations de bactéries sont inférieures aux normes européennes et pourraient permettre une autorisation temporaire de la baignade sur des espaces bien délimités.
Mais si la qualité de l’eau est essentielle, n’oublions pas que la Marne reste une rivière « physiquement » dangereuse, avec des tourbillons et des « trous d’eau ». Aussi, si la baignade était un jour autorisée du point de vue sanitaire, un encadrement serait également indispensable.

9 – Chaque année, les Val-de-Marnais expriment leur volonté de retrouver la baignade en Marne à l’occasion d’un événement particulier. Ils sont alors invités à se baigner dans la rivière … jusqu’aux genoux ! De quel événement s’agit-il ?

  • le Big Jump

Le BIG JUMP est un événement organisé dans toute l’Europe, coordonné par l’association European River Network. Il est né d’une volonté des citoyens de montrer leur attachement à leurs rivières et leur souhait de reconquérir une bonne qualité d’eau et une vraie écologie dans les cours d’eau. Ainsi, le même jour, à la même heure, ils sont tous conviés à plonger dans leurs fleuves et rivières !
Cette année, le Big Jump sera organisé le 12 juillet 2015, à 15h précise. Un moment symbolisant la baignade en Marne sera proposé à Saint-Maur-des-Fossés. Et pour découvrir la Marne sous toutes ses formes, vous pourrez participer à des animations familiales : balades en bateau, expositions, atelier dessin, etc.
Rendez-vous pour ce moment convivial le dimanche 12 juillet, de 14h à 18h, à Saint-Maur (square « Le Beach », au pied du pont de Chennevières).

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